Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : avec le printemps, les hirondelles ne sont pas revenues en France et la vie n'a pas repris avec les nouvelles collections.
La luxe durera-t-il toujours ? Est-il une force qui échappe à la crise ? Il semblait jusque là. Mais les Chinois désertent la capitale de la mode, empêchés par leur gouvernement de venir acheter à Paris. Ils sont invités à dépenser leur argent de millionnaires dans les centres commerciaux chinois, de préférence en se tournant vers les noms émergeants de la culture luxe chinoise (ce qui prête à sourire pour le reste du monde, mais les Chinois peuvent aussi faire de l'artisanat et du luxe !)
Qui peut réchapper d'une désertion aussi totale qu'en février et mars ? Pas de Russes après les événements en Ukraine, pas de Chinois à cause des visas, que reste-t-il ? Des Américains blasés ? Des Brésiliens émergeants ?
Alors le Faubourg et Montaigne sont déserts, les maisons font grise mine et les vendeurs se rongent les ongles, à défaut de ronger le portefeuille de leurs clients. Suisses, Belges, Luxembourgeois.... Les Français ont fui, cette fois c'est dit. Qui veut un mille mètres carrés dans le seizième ? Y'en a plein libres et pas forcément chers !
Qui va s'en sortir ? Louboutin, bien sûr, grâce à la notoriété. Givenchy par son empreinte de niche très marquée. Puis Vuitton, évidemment, Goyard.... Chanel et Hermès aussi, parce que c'est intemporel. Dior.
Les petites maisons qui se greffaient aux autres souffrent les premières. La longévité, c'est aussi le signe du luxe. Qui se souvient que Versace était aussi important et aussi merveilleux ? Même Lady Gaga n'y change (presque) rien...
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